Viviane Spanoghe [French Sonatas For Cello And Piano]
© Jean-Claude Hulot, Diapason, Janvier 2022 |
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Le programme illustre la moisson chambriste qui résulta, au tournant du siècle dernier, de l’enseignement de Franck puis de d’Indy. Les sonates pour violoncelle et piano de Jean Huré (1903) – page contemplative et lente traversée par un épisode grandioso – et de Guy Ropartz (1919) – émaillée de motifs bretons – avaient déjà été très bien enregistrées, l’une par Raphael Chrétien et Maciej Pikulski (Daphénéo) et la seconde par Raphael Pidoux et François Kerdoncuff (Timpani). Deux pages aussi brèves que superbes les complètent ici, la Pièce op. 39 (1897) de Chausson et le Lied op. 19 (1885) de d’Indy. Plus tardive, mais coulée dans la même esthétique que cette dernière, la Sonate synthétique (1930) da la violoniste Jeanne Barbillion (1895-1982), élève de d’Indy, est en revanche une découverte. Le tout est défendu avec passion par deux excellents instrumentistes belges qui avouent dans la notice avoir redécouvert ces pages à l’occasion du premier concours Reine Elisabeth de violoncelle. Hormis une légère crispation à la fin du redoutable Opus 39 de Chausson, leur engagement et leur musicalité profonde méritent un coup de chapeau. Jean-Claude Hulot |